lundi 23 novembre 2015

Jour 6: On dirait le sud, mais....


Difficile à croire que nous avons déjà passé 5 nuits à Port-au-Prince ! Bye bye la maison Soleil et nos amis Rosematte et Jérémie. Nous aurons vérifié que le temps passe aussi vite ici qu'ailleurs. 


Wikendy, notre moto taxi, nous attend avec un collègue pour nous mener à la gare des bus. 



Aujourd'hui c'est le grand luxe, une moto par personne avec quelques bagages quand même. Nous dévalons les collines et nous moquons des bouchons, slalomant comme samedi entre les voitures. Il nous faudra à peine 30 minutes pour rejoindre le bureau de La Source, compagnie desservant Jacmel. Pas cher le bus, 4 dollars par personnne, nous prenons un troisième ticket pour les bagages. Nous avons appris la patience en Afrique, les départs dans 15...30 minutes on connaît ! Aujourd'hui nous attendrons une heure mais contrairement à l'Afrique il n'y a qu'un seul passager par siège ! Nous vivons une première lors de l'achat du ticket, le vendeur nous demande notre groupe sanguin et un contact téléphone au cas où... 



Et c'est parti pour deux heures de minibus, vers l'ouest pour commencer avant de bifurquer plein sud et de traverser la montagne vers les plages du sud qui nous font déjà rêver. Il faut aimer les virages! Curieux ce 4X4 blanc en chemin sur lequel il est écrit à l'avant « ambulance » et à l'arrière « patience pompes funèbres »



Deux heures plus tard, nous entrons dans Jacmel. L'hôtel historique Florita qui nous accueille n'est pas difficile à trouver rue du commerce. Nous prenons rendez-vous avec Jean Ruid Senatus, le directeur, pour un enregistrement demain matin. Il nous conseille pendant qu'on nous prépare la salade couscous de notre déjeuner d'aller rencontrer Moro, artiste pionnier et très connu ici, juste en face de l'hôtel. C'est un vrai personnage qui nous accueille. 



Né en Egypte, il a transité par Genève, vécu en Italie, aux Etats-Unis avant de s'installer avec son épouse à Jacmel il y a 35 ans. Moro crée des personnages colorés « les sitters », des masques en papier mâché pour que les touristes du fameux carnaval soient eux-aussi un peu costumés et d'autres personnages en fer plat. 


 






Il adore raconter son histoire enrichie d'anecdotes et ce bahaïste (cherchez sur internet) qui ne fait pas de politique évoque avec crainte le fameux père Aristide, rentré de son exil en Afrique du Sud à bord d'un jet privé en 2011 qu'on dit être richissime. Retiré officiellement de la vie politique, il soutient toutefois ou téléguide une candidate pour cette présidentielle 2015.

En sortant de chez Moro nous souhaitons quand même aller faire un tour en bord de mer des Antilles. Juste au bout de la rue il faut bien avouer que la plage est crado..crado..visiblement pas nettoyée. 


Personne ne semble vouloir s'en charger. Elle semble plus propre à quelques centaines de mètres. En revanche la température de l'eau est proche de celle de notre baignoire, dixit Romann. En remontant vers le centre, nous sommes invités à visiter l'une des plus vieilles maisons « importées »,  la maison Vital, une construction de 3 étages préfabriquée en France et assemblée ici en 1888. 



Ces « vieilles dames » de Jacmel nous rappellent celles du french quarter de la Nouvelle Orléans. 



Nous avons les cheveux un peu trop longs, nous avons décidé de tester le coiffeur local bien que Moro nous en ait dissuadé. Il a son coiffeur personnel à domicile, Paule son épouse.  Pas nous et pour 2 euros par personne plus le pourboire...c'est pas mal du tout ! 



Ce soir nous dînerons à l'alliance française et ferons la connaissance de sa directrice Nadège à l'accent chantant du Lot qui nous cale un rendez-vous demain matin avec une mémoire vivante de Jacmélienne, Jean-Elie Gilles.  



1 commentaire:

  1. Bravo pour ce que vous faites! C'est vraiment chouette, ça donne envie, ces couleurs et ces ambiances! God bless you!

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