Il fait très beau ce matin, Romann se lève à 5 heures, Thierry fait la grasse mat' jusqu'à 7h. C'est une très belle journée qui commence à Coterelle Breeze.
Nous avons le site pour nous, pas d'autres visiteurs avant samedi, jour de notre départ. C'est royal, un hébergement « privatisé », des plages presque sans touristes.
Le rythme est bien ralenti ici. La question existentielle du jour : Allons nous commander de la langouste au dîner ? Nous avons toutefois un objectif : rencontrer Carmen et Christian les amis de François qui nous a accueillis à Port-au-Prince. Leur jolie maison est rapidement localisée avec vue imprenable sur la mer.
Nous sommes invités à prendre l'apéritif et nous en profiterons pour les mettre en boîte. Ce sont nos vacances à présent dans ce voyage haïtien. Nous n'avons pas d'autre objectif que celui de profiter de la plage, de cette eau presque tiède dans laquelle on peut se prélasser et s'amuser. Mais attention aux forts courants! Et pour être bien installés, un hôtel bord de mer avec piscine nous invite à profiter des transats. Il faut ajouter qu'il est complètement vide.
Après avoir commandé notre langouste grillée pour le dîner, au restaurant « La Référence » qui n'en sera pas une d'ailleurs ce soir là, il est temps de se faire déposer en moto taxi chez Carmen et Christian. Un jardin en étages, 80 marches à monter pour rejoindre leur jolie maison traditionnelle haïtienne avec toit de palmes et tout le confort. On doit pouvoir y survivre!
Christian est un aventurier, il a bourlingué, vivant longtemps en Indonésie, en passant par les Philippines, la Thaïlande, le Congo avant de s'établir il y a moins de 10 ans en Haïti où il a rencontré Carmen. Depuis son premier grand départ à 20 ans, il aura passé moins d'années en France qu'à parcourir le monde. Electricien de métier et bricoleur, il certifie que côté finitions ce n'est pas du travail « à la haïtienne ». La vie est douce pour eux malgré les problèmes récurrents de ce pays, l'approvisionnement en eau et en électricité. Il faut pouvoir les produire ou les stocker chez soi. Carmen se montre particulièrement critique sur la société haïtienne, les haïtiens noirs peu considérés par la population descendant de mulâtres. Même si sa mère vit à quelques centaines de mètres, elle est prête à suivre Christian pour qui Haïti n'est pas encore le lieu de la retraite. L'enregistrement se poursuit avec vin rosé et punch. Dommage que nous ayons réservé notre langouste sinon Carmen, véritable cordon bleu, nous en aurait cuisiné une « maison ». Nous les quittons à regret ainsi que leur belle maison sur la colline.
Tout en suivant l'actualité française très régulièrement, nous sommes décidément bien loin de notre pays et de ses drames. Un mot sur la presse locale après les attentats, voici la une du National et quelques articles, tout particulièrement la fine perception d'un éditorialiste à 7365 km de Paris.
Le Nouvelliste. Edito de Frantz Duval. |
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